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368\tLA\tMÈHE\tDE\tLA\tMARQUISE. toujours accoudé sur l’oreiller et occupé gravement à me regarder dormir. Viens un peu de ce côté. Ici, l’ancien propriétaire avait construit une grande bête de grotte humide, tapissée de rocailles et dé coquilla¬ ges, avec un Apollon en plâtre au milieu, et des cra¬ pauds partout. Robert l’a fait démolir aux trois quarts; il a amené ici l’air et la lumière. C’est lui qui a ap¬ porté ces plantes grimpantes, suspendu ces hamacs, installé cette jolie table et ces fauteuils. 11 a du goût comme un ange ; il est architecte, il est tapissier, il est jardinier, il est tout! Assieds-toi seulement un peu sur cette mousse. Non, j’oubliais ta robe neuve. Moi, voici ce que je mets tous les matins : avec cela, on peut s’asseoir partout. Allons-nous-en ! — Pas encore ! on est si bien sous ces beaux arbres ! V — Nous y reviendrons tout à l’heure pour dé¬ jeuner. Viens voir notre maison. Ensuite je te mon¬ trerai mon mari ; il est à la ’abrique. Tu verras, ma Lucile, comme il est beau! Tu te rappelles les plai¬ santeries que nous faisions autrefois sur notre ? Mon idéal, à moi, était un grand brun avec des mous¬ taches en croc et des sourcils noirs comme de l’encre. Eh bien, ma chère, mon mari ne ressemble pas à cela, mais pas du tout. Il n’est pas plus grand que papa ; ses cheveux sont châtain, et il porte une jolie barbe blonde , douce comme de la soie, car elle n’a 'rf-\t4\t■■\t-*i\t» j.* jamais été rasée. Maintenant, je trouve que mon idéal