LA MÈRE DE LA MARQUISE.\t357 — Ma soi ! qu’on ne savait plus trop sur quel pied danser avec monsieur ; qu’il n’avait pas l'air de. vou¬ loir revenir ; et alors, comme il n’était pas fier du tout et qu’il avait l’air de sc plaire avec moi, je lui ai raconté la bonne farce que madame et mademoiselle ont faite à monsieur. — Misérable ! je te chasse ! va-t’en ! Combien te doit-on ?\t'\t■\t‘\t. — Je ne sais, madame ! — Combien gagnes-tu par mois ? — Neuf francs, madame. Ne me chassez point ! Je n’ai rien fait ! Je ne le ferai plus ! » Et des larmes. « Combien y a-t-il de temps qu’on ne t’a payé ? — Deux mois, madame. Qu’est-ce que vous voulez que je devienne, si vous me chassez ? — Arrive ici, voici tes dix-huit francs. En voilà vingt autres que je te donne pour que tu aies le temps de chercher une place. Va ! » Jacquet prit l’argent, regarda si son compte y était, et tomba à genoux en criant :\t, « Grâce, madame ! Je ne suis pas méchant ! Je n’ai i jamais fait de mal à personne î '\t* — Maître Jacquet, sachez que la bêtise est le pire de tous les vices.\t-\t• Ils J. ■'\tn» .\ta — Pourquoi ça, madame ? hurla Jacquet. —Parce que c’est le seul dont on ne se corrige jamais. » Elle le poussa dehors et vint se jeter sur une cau¬ seuse. Jacquet sortit de l'hôtel, emportant, comme le
Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/363
Cette page n’a pas encore été corrigée