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■ i\t*\tH 354\tLA\tMÈRE\tDE\tLA MARQUISE. moi ; mais je pe peux pourtant pas courir les grands chemins toute seule! Cependant, si vous l’exigiez, je partirais; je me mettrais sous la protection de Jacquet. Mais quelque chose me dit que vous ne vous ferez ni prier ni attendre. Pensez seulement à deux petites mains rouges qui sont tendues vers vous ! « m Mme Benoît rentra tandis que Jacquet portait cette lettre à la poste. « Tu ne t’es pas ennuyée toute seule ? demanda la mère à sa fille. — Non, maman, » répondit la marquise. IV Les trois jours suivants furent des jours d’attente. Lucile attendait Gaston comme s’il pouvait déjà avoir reçu sa lettre ; Mme Benoît espérait que ses nobles débiteurs lui rendraient ses visites. La mère et la fille restèrent donc à la maison, mais non pas ensemble. L’une était assise devant une fenêtre du salon, les yeux braqués sur la porte cochère ; l’autre se prome¬ nait sous les marronniers du jardin, les yeux tournés vers l’avenir. Mme Benoît comptait sur son luxe pour se faire des amis : elle se promettait de mon¬ trer les beaux appartements du rez-de-chaussée : ■ Nous aurons du malheur, pensait-elle, si personne ne nous offre, en attendant, une tasse de thé : on of¬ fre volontiers à celui qui peut rendre. * Le salon, tendu