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30 LES JUMEAUX DE l’hÒTEL CORNEILLE. — Quelle idée as-tu de commencer la campagne au milieu de l’été? Il n’y a pas un chat à Paris* — Laisse-moi faire í Dès que mon nid sera installé, je partirai pour les eaux de Vichy. Les connaissances se font vite aux eaux : on se lie, on s’invite pour l’hi¬ ver prochain. J’ai pensé à tout, et mon siège est fait. Dire que dans quinze jours j’en aurai fini avec cet affreux quartier Latin ! — Où nous avons passé de si bons moments ! — Nous croyions nous amuser, parce que nous ne nous y connaissions pas. Est-ce que tu trouves ce poulet mangeable, toi? — Excellent, mon cher, — Atroce ! A propos, j’ai une cuisinière : un gar¬ çon à marier dîne en ville, mais il déjeune chez lui. Reste à trouver un domestique. Tu n’as personne à m’indiquer ? — Parbleu ! je suis fâché d’être à l’école pour dix- huit mois. Je me serais proposé moi-même, tant je trouve que tu feras un maître magnifique. — Mon cher, tu n’es ni assez petit ni assez grand : il me faut un colosse ou un gnome. Reste où tu es. s As-tu jamais réfléchi sur les livrées ? C’est une grave question.\t| — Dame ! j'ai lu Aristote, chapitre des chapeaux. — Que penserais-tu d’une capote bleu de ciel avec des parements rouges ? — Nous avons aussi l’uniforme des Suisses du pape,