LA MÈRE DE LA MARQUISE.\t353 qui m’a enlevée. Je croyais que vous alliez nous rat-* p\t*\t_\t.\ti* traper avec la vieille chaise de poste et les bagages ; i\t*\t*\t*\t_ maman me l’avait assuré , Pierre aussi, Julie aussi. ìp\t■* J’ai bien pleuré, allez, quand j’ai su qu’on m’avait ...\tr\t*\t» fait un si méchant mensonge. Depuis ce temps-là, e pleurerais toute la ournée si je ne me retenais ; mais je rentre mes larmes, d’abord pour ne pas être gron¬ dée, et puis pour que vous ne me trouviez pas avec à\t» des yeux rouges. Il ne faut point vous fâcher si je ne vous ai pas écrit plus tôt : vous nous aviez fait dire ■fe que vous arriviez, et lorsqu’on attend quelqu’un, on ne lui écrit pas. Maintenant, je vous écrirai jusqu’à ce que je vous aie vu : il faut que je n’aie pas beaucoup d’amour-propre, car j’écris comme un petit chat, et e ne sais guère aligner mes phrases. C’est que je n’avais jamais écrit à personne, n’ayant ni oncles, ni tantes, ni amies de pension. J’espère que vous ne me laisserez pas me ruiner en frais de style et que vous partirez à ma première réquisition. Venez, laissez la forge et les affaires : il n’y a plus d’affaires au monde tant que nous sommes séparés. Je vous réconcilierai avec maman, à la condition qu’elle fera tout ce que vous voudrez et qu’elle ne vous demandera rien de désagréable. Si le séjour de Paris vous déplaît autant qu’à moi, soyez tranquille, nous n’y resterons pas longtemps. Mais si vous n’arrivez pas, que voulez- vous que je devienne 'ì (1 me serait assez facile de me sauver, de l’hôtel un jour que maman serait sortie sans 236\tx
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