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342\tLA\tMÈRE\tDE\tLA\tMARQUISE, « Ma belle chérie, Gaston s’est rendu ì\ mes prières ; nous partons pour Paris à l’instant. — Déjà ? Il ne m’en a pas encore parlé !, — C'est une surprise qu’il te ménageait, chère en¬ fant, car, au fond, tu regrettais bien un peu de ne pas voir ce beau Paris ! — Non, maman. — Tu le regrettais, ma fille ; je te connais mieux que toi-mème, » On frappa discrètement à la porte. Mme Benoît tressaillit. « Qui est là ? » demanda-t-elle. « Madame, répondit la voix de Pierre, la berline de madame est attelée. ** La veuve entraîna sa fille jusqu’à la voiture. « Vite, vite, lui dit-elle ; nos gens sont à danser ; s’ils avaient vent de notre départ, il faudrait subir leurs adieux. — Mais j'aurais bien voulu leur dire adieu, » mur¬ mura Lucile. Sa mère la jeta au fond de la berline et s’ÿ élança après elle. « Et Gaston ? » demanda la jeune femme, complètement étourdie par ces mouve¬ ments précipités.¬ — Viens, mon enfant, Pierre, où est M. le mar¬ quis? » La leçon de Pierre était faite. Il répondit sans em¬ barras : « Madame, monsieur le marquis fait charger les bagages sur la vieille chaise. Il prie madame de l’attendre une minute ou deux. « Lucile, poussée par une inspiration secrète, essaya