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334 LA MÈRE DE LA MARQUISE. ■ ■ — Au nom du ciel, pourquoi no me Paviez-vous pas dit ? — Parce que vous ne me l’avez pas demandé. » En quittant Gaston, Mme Benoît dit trois mots â sa femme de chambre et quatre à son cocher. Elle ne parla plus au marquis du premier semestre de scs rentes. Le soir, au bal, Lucile eut un succès de beauté et de bonheur. Aucune des femmes présentes ne se sou¬ venait d’avoir vu une mariée aussi franchement heu¬ reuse. Tous les jeunes gens envièrent le sort de Gas¬ ton , suivant l’usage ; je ne me permettrai pas de dire que personne ait envié celui de Lucile. A deux heures du matin, danseurs et danseuses étaient partis, çt les mariés restaient sur la brèche : Mme Benoît avait jugé convenable qu’ils fermassent le bal comme ils l’avaient ouvert. Cette sage mère, dont le front sem¬ blait voilé d’un léger nuage, demanda la grâce de causer un quart d’heure avec sa fille, et elle la con¬ duisit dans la chambre nuptiale, au rez-de-chaussée; tandis que Gaston, qui avait à secouer la poussière du bal, retourna, pour la dernière fois, à son petit appartement du second étage. En descendant le grand escalier, il fut surpris d’entendre le bruit d’une voi¬ ture qui s’éloignait au grand trot. Il entra dans la chambre nuptiale : elle était vide. Il passa cl;ez Mme Benoît : toutes les portes étaient ouvertes et l’appartement désert. Des souliers de satin, deux ■ ‘j . I