Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/34

Cette page n’a pas encore été corrigée

I í i, (■K ■■il írs'î l'fll I I a g ■ i l L ^_|\t11 \t \t\t \t 28 LES JUMEAUX DE L’HÔTEL CORNEILLE. admire à Paris seraient horribles à rencontrer au coin dTun bois : je frémis quand j’y pense. Mathieu était, au contraire, un sylvain très-présentable. Il nous an¬ nonça, au dessert, qu’il allait partir pour Auray, avec sa femme et sa belle-mère. L’excellente maman Debay ouvrait déjà les bras pour recevoir sa bru, Mathieu écrirait ses thèses à loisir ; il serait docteur et profes¬ seur quand les sardines le permettraient. « Sans parler des enfants, ajouta une voix qui n’é¬ tait pas la mienne. — Ma foi ! reprit le marié, s’il nous vient des en¬ fants, je leur apprendrai à lire au coin du feu, et puissé-je avoir dix élèves dans ma classe ! — Pour moi, dit Léonce, je vous ajourne tous à l’année prochaine. Vous assisterez au mariage de Léonce Debay avec Mlle X., une des plus riches héri¬ tières de Paris. — Vive Mlle X.! la glorieuse inconnue ! — En attendant que je la connaisse, reprit l’ora¬ teur, on vous contera que j’ai gaspillé ma fortune, éparpillé mes trésors et dispersé mon héritage à tous les vents de l’horizon. Souvenez-vous de ce que je vous promets : je jetterai l’or, mais comme un semeur jette la graine. Laissez dire, et attendez la récolte ! »\t* h ■ AS Pourquoi n’avouerais-je pas qu’on buvait du vin de Champagne? Mathieu dit à son frère : * Tu feras ce que tu voudras. Je ne doute plus de rien, je crois 1’;