LA MÈRE DE LA MARQUISE.\t329 ■I*\ta géc. Je pars dans huit jours pour Paris, et lorsque je remettrai les pieds à Arlange, les plus jeunes d’entre « vous auront les cheveux blancs! Quant à maître Gaston, qui est un franc original, le séjour de son , hôtel et la société de ses égaux l’auront bientôt guéri de ses idées. >»\t. Avant la signature du contrat, on apporta la cor¬ beille, qui rangea toutes les femmes du parti de Gas¬ ton. Le pauvre garçon fut assassiné de compliments dont il n’osa pas se défendre; mais il se promit d’ap¬ prendre à Luciìe, et dès le lendemain, que ce n’était pas lui qu’elle devait remercier. Lorsque le notaire déroula son cahier, ce fut à qui se placerait plus près de lui, non pour connaître la dot de LucÌle, qui était assez connue, mais pour en¬ tendre l’énumération des terres et châteaux du mar¬ quis. La curiosité publique fut bien trompée : M. d’Ou- treville se mariait avec ses droits. Le lendemain de cette féte, Lucile et Gaston renouè¬ rent la chaîne de leurs plaisirs, et les derniers jours du mois passèrent comme des heures. Le 31 mai, les deux amants se marièrent á la mairie, et ni l’un ni l’autre ne trembla au moment de dire « oui. » Lors¬ que M. le maire, le code en main, répéta pour la cen¬ tième fois de sa vie que la femme doit suivre son mari, Mme Benoît fit à Lucile un petit signe fort expressif. En rentrant au logis, la triomphante belle- mère dit au marquis en présence de Lucile :
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