Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES JUMEAUX DE L’HÔTEL CORNEILLE. 27 . ' 4P répété trois fois. Nous parlions tous ensemble, et les quatuors de Beethoven sont une pauvre musique au prix de celle que nous chantions. Puis, comme la porte était restée entr’ouverte, je me dérobai sans rien dire. Mathieu me savait un peu moqueur, et il n’au¬ rait pas osé pleurer devant moi.\t- 11 se maria le premier jeudi de juin, et j’eus soin de no pas me faire consigner à l’école, car je tenais à lui servir de témoin. Je partageai cet honneur avec un jeune écrivain de nos amis qui débutait alors dans ■ une revue jeune et hospitalière, VArtiste. Les témoins d’Aimée furent deux amis de Mathieu, un peintre et un professeur ; Mme Bourgade avait perdu de vue ses anciennes connaissances. La mairie du IIe arrondis- Er sement est en face de l’église Saint-Sulpice ; on n’eut que la place à traverser. Toute la noce, y compris Léonce, était contenue dans deux grands fiacres qui fi| nous menèrent dîner auprès de Meudon, chez le garde de Fleury. Notre salle à manger était un chalet en¬ touré de lilas, et nous découvrîmes un petit oiseau qui avait fait son nid dans la mousse au-dessus de nos têtes. )n but à la prospérité de cette famille ailée : nous sommes tous égaux devant le bonheur. Me croira qui voudra, mais Mathieu n’était plus laid. J’avais déjà remarqué que l’air des forêts’avait le privilège de l embellir. Il y a des figures qui ne plaisent que dans un salon j vous en trouverez d’autres qui ne charment que dans les champs. Les poupées enfarinées qu’on