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LE BUSTE.\t239 B\t4 et tâchez qu'il tire le premier : il me manquera et j'enverrai ma balle aux alouettes. » M. Lerambert vint apporter les propositions du ca¬ pitaine : « Messieurs, dit-il, M. de Marsal n’a jamais tiré le pistolet ; M. Fert est de première force. Le seul moyen de rendre les chances égales est de décharger un des deux pistolets , et de tirer au sort à qui l’aura. Les deux adversaires seront placés à cinq pas l’un de l’autre. C’est ainsi que M. de Marsal entend se battre. — Mais c’est un combat à mort! s’écria Daniel. — Nous ne le permettrons jamais ! ajoutèrent ses deux témoins. — Alors, répondit M. Lerambert avec une satis¬ faction visible, le duel est impossible, et l’affaire doit s’arranger. — Eli ! parbleu ! dit Daniel, arrangez-la. Je n’ai soif du sang de personne, et c suis tout prêt à par¬ donner au capitaine les compliments qu’il m’a faits. •\tj.\t^ — Puis-je lui reporter vos paroles, monsieur? — Assurément, monsieur. » Voyez à quel point on portait l’oubli des formes et de l’étiquette ! Danie causait sur le terrain avec les témoins de son adversaire. M. Lerambert dit au capitaine : « Il est de bonne composition. Il passe condamnation sur tout ce que vous lui avez dit : l’affaire est k demi arrangée. Nous en aurons bon marché, répondit M. de