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232\tLE BUSTE. ses amis, sous sa dictée, n'était ni long ni compliqué. « Je n’ai jamais rien eu contre M. de Marsal. Il m’a appelé fourbe, intrigant et impudent, je .ne sais pour¬ quoi, Attaqué dans mon honneur, je lui ai jeté mon gant à la figure. S’il retire ce qu’il a dit, je regrette¬ rai ce que j’ai fait. Je désire que l’affaire soit vidée demain , avant midi. Si j’ai le choix des armes, je de¬ mande l’épée. » M. de Marsal n’aurait pas eu de peine à trouver des témoins plus habiles que les siens. Il n’était pas de Paris, et il y connaissait peu de monde ; mais il avait des témoins à choisir, soit au ministère, soit à l’hôtel de la Marine militaire. I i se contenta de deux étudiants, pour n’avoir pas de comptes à rendre. M. Lerambert prit la parole en disant : « Messieurs, M. Daniel Fert a jeté son gant à M. de Marsal; nous sommes chargés d’en demander raison. » Aucune des règles en usage ne fut observée : les témoins de Daniel ne savaient pas même le nom des témoins de M. de Marsal. Il ne fut question ni de Mme Michaud, ni de Victorine, ni des prétendues intrigues de Daniel, ni de la déception du capitaine. C’est ce que le capitaine avait voulu. Dans ces conditions, aucun arrangement n’était possible. M. de Marsal était exaspéré, comme tout homme indolent qui sort de son caractère. Daniel n’était pas fâché de lui donner une de ces leçons de politesse dont on se souvient au lit pendant six se-