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LE BUSTE. 231 i deux officiers de ses amis qui logeaient rue Saint- Paul, auprès de la caserne de VAve Maria. Par mal¬ heur, il apprit, en arrivant chez eux, que le régiment était parti pour Lyon depuis quinze jours. Il se fit conduire au faubourg du Temple chez M. de Pibrac, " * ancien commandant de la garde royale, une des plus fines lames de 1816. Il le trouva au lit avec la goutte. En désespoir de cause, il revint à la rue de ’Ouest et aux ateliers de ses amis. Il en choisit deux pour leur ■a vigueur et leur sang-froid plutôt que pour leur expé¬ rience. C’étaient un peintre et un graveur en médailles, aussi neufs que lui en matière de duel. Il les pria de rester chez eux toute la soirée , pour recevoir les té¬ moins de M. de Marsal. Ces deux enfants l’attendaient dans un cabinet des Frèì'es Provençaux : ils vivaient l’un et l’autre chez leurs parents , et ils craignaient de donner l’éveil à leur famille. Danie leur apporta, à neuf heures, 'adresse de ses deux amis. Il rencontra dans l’esca¬ lier M. de Marsal qui descendait, et il échangea avec lui un salut de grande cérémonie.\t. A dix heures du soir, les quatre témoins ouvrirent, rue de l’Ouest, 86, une conférence vraiment singu¬ lière. Aucun d’eux ne connaissait les causes du duel. Ils savaient que M. de Marsal avait outragé en pa¬ roles M. Daniel Fert, qui l’avait outragé en action. Daniel lui-méme ignorait les griefs que le capitaine pouvait avoir contre lui. Son ultimatum, rédigé par ' i — vi