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LE BUSTE.\t221 que l’amour heureux produit chez les jeunes filles : elle s’épanouissait. <t Aimerais-tu quelqu’un ? » lui demanda son père. Elle l’embrassa pour toute réponse. « 11 est noble ? ip- — Comme un roi. — Riche ? — Comme ma tante. — Beau ? m — Comme toi, mon bon père ; et brave, et fier, et spirituel comme toi ! — Nous le connaissons ? — Vous l’avez vu, mais vous ne le connaissez pas. — Où l’as-tu rencontré ? -\t■ — A l’ambassade d’Espagne, l’hiver dernier. — 11 y a un siècle !\t. — )ui ; je suis restée six mois sans nouvelles. — 11 t’a oubliée ? — Non. — Comment le sais-tu ? ■\t• — J’en ai les preuves.

je ne te demande pas s’il t’a écrit : tu es ma fille.

ri a.. — Oh ! mon père ! — Qui est-ce donc ? Dis-nous son nom ! » Victorine eût été fort embarrassée de répondre. Mme Michaud dit au marquis : « Tu lui as fait peur ; í j la voilà tout assottée. Laisse-moi seule avec elle, elle me dira son secret. »