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V 'r> « . 1 ■ i ■ i ri '\t1\t'1\t'\ti 1 I LE BUSTE.\t155 nettes de Pompéi. On s'y croirait au pied du Vé¬ suve si l’on n’apercevait dans la pièce voisine un énorme puis de tapisserie, couronné par un groupe de Pollet. Cet appartement hospitalier s’ouvre à l’art de toutes les nations et de tous les siècles : il accueille égale-r ment la peinture charnue de Rubens et les poétiques rêveries d’Ary Schefíer ; on y voit un paysage de Gus¬ tave Doré à quatre pas d’une marine du Lorrain ; les nymphes joyeuses de Clodion semblent y sourire aux lions de Barye, et le Don Juan naufragé de Daniel Fert se cramponne à la roche humide, sans faire lever les yeux à la Pénélope de Cavelier. Le premier étage comprend les appartements du marquis, de sa sœur et de sa fille, et je ne sais com¬ bien de chambres d’amis. Le château est si loin de tout, qu’on y dîne rarement sans y coucher, quoique M. de Guéblan ait fait faire deux omnibus pour rame¬ ner ses convives à Paris. M. de Guéblan est un gentilhomme comme on n’en voyait pas il y a cent ans, comme on en voit peu, même de nos jours. Je m'empresse de vous dire que sa noblesse est de bon aloi et que ses titres ne sortent point d’une de ces petites officines souterraines qui sont moins rares qu’on ne le pense. Nous avons des faux-monnaye urs de noblesse qui prélèvent un re¬ venu sur la sottise et la vanité de leurs contempo¬ rains , mais les Guéblan n’ont rien à démêler avec