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il\t- .1 .jd. TERRAINS A VENDRE. 143 père dénaturé. Je vous défends de lui donner votre fille! Mon cher Gaillard, tu as l’air d’un honnête homme ; promets-moi que tu ne lui donneras pas ta fille! Je suis folle, vois-to»; comprends-moi bien, mon bon Gaillard, je ne sais pas le français , je spicfjo mal; mais tu vois bien que je.... Je n’ai plus ma tête. S’il se marie je t'ammazzcrù.... je le tuerai avec sa femme; je me tuerai ensuite, je mettrai le feu à l’église , et j’irai faire pénitence à Rome! Jure-moi que tu ne lui donneras pas ta fille ! v M. Gaillard essuya un déluge de paroles, où l’ita¬ lien et le français se mêlaient agréablement. Il dé¬ mêla comme il put ce fatras d’exclamations, et il apprit que son futur gendre avait séduit et abandonné Mellina Barni. Il consola comme il put la belle incon¬ solable , et il écrivit, séance tenante, le billet suivant, qu’il fit porter par un commissionnaire : « Paris, ce lundi 30 juillet 18S5, quatre heures un quart. « Monsieur, ' + « J’ai reçu à mon bureau la visite de Mlle Mellina Barni; je n’ai rien de plus à vous dire. Cette jeune dame parait fort intéressante, et e ne suis pas assez dénaturé pour vouloir la séparer du père de ses enfants.\t, « Veuillez agréer, monsieur, les assurances de ma considération la plus distinguée. <• Gaillard. »