ta TERRAINS A VENDRE.\t123 — S’il ne s’agissait que de cinq ou six entrevues, nous aurions les théâtres, les concerts ; mais on n’y peut pas aller tous les jours. Une idée ! Vous ne vou¬ lez pas que j’aille chez vous? Venez chez moi. — Jeune homme ! avec ma íìlle ! — Pourquoi pas ? Je suis artiste avant d’ètre homme. Vous n’avez jamais vu d’atelier? — Non, et voici le premier.... — Sachez donc que l’atelier d’un artiste est comme un terrain neutre, une place publique ombragée en été, chauffée en hiver, où l’on vient quand on veut, d'où l’on sort quand on en a assez, où l’on se rencon¬ tre, où l’on se donne des rendez-vous, où chacun est chez soi depuis le lever jusqu’au coucher du soleil. Un étranger qui vient à Paris visite les ateliers comme les palais et les églises, sans billets â montrer, sans permissions à obtenir, à a seule condition de saluer en entrant et de remercier en sortant. Il y a mieux, c’est l’artiste qui remercie. — Mais je ne veux pas que la France et l’étranger viennent ici défiler devant ma fille ! — N’est-ce que cela ? Je condamnerai ma porte, — Mais encore faut-il que ses visites aient un pré¬ texte plausible.\t. — Hien de plus simple : je ferai son portrait. — Jamais, monsieur ! Je suis incapable d’accep¬ ter ....\t. Vous me le payerez í
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