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110 TERRAINS A VENDRE. « gru ; un beau nom ; qu’est-ce qu’iì fait?—Il a de quoi « vivre : c’est un homme qui ne demande rien à pér¬ it sonne. — Oui; mais qu’est-ce qu’il fait? » Parbleu! je ferais comme tout le monde, si j’avais seulement une place de trois mille francs ! Voyons, mon petit Tourneur, je ne te demande rien maintenant ; plus tard, si tu es content. Tu as du crédit,tu connais les

hommes haut placés, tu vas chez les ministres; tu diras un mot pour moi, pas vrai ? — A quoi es-tu bon ? — A tout; je n’ai rien étudié spécialement. — Eh bien, je ne dis pas non. A quelle heure demain ? — A deux heures. Elle sera seule avec sa tante; tu viendras pour acheter un lot de terrain. — Veux-tu que j’aille te prendre? — Non, non ! c’est moi qui passerai à ton atelier; je ne suis jamais chez moi. Sais-tu seulement où je demeure ? — Je ne me rappelle plus au juste. — Là, quand je te le disais! Eh bien, tous mes amis sont aussi avancés que toi. Je ne loge pas, je perche. Tout au plus si je sais mon adresse, tant je vis peu à la maison ! Adieu. » M. de Chingru (Louis-Théramène), sans profession avouée et sans domicile connu, est ce qu’on appelle vulgairement une peste d’atelier. Son talent consiste à s’introduire chez les artistes, à leur donner de son

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