Page:About - Le Roi des montagnes.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Yes, yes ; mais vous n’êtes pas présenté.

— Mais vous ne savez donc pas que je me suis exposé à mille morts pour ma chère Mary-Ann ?

— Fort bien ; mais vous n’êtes pas présenté

— Enfin, monsieur, je dois l’épouser, sa mère l’a permis. Ne vous a-t-on pas dit que je devais me marier avec elle ?

— Pas avant d’être présenté.

— Présentez-moi donc vous-même !

Yes, yes ; mais il faut d’abord vous faire présenter à moi.

— Attendez ! »

Je courus comme un fou à travers le bal, je heurtai plus de six groupes de valseurs ; mon épée s’embarrassa dans mes jambes ; je glissai sur le parquet et je tombai scandaleusement de toute ma longueur. Ce fut John Harris qui me releva.

« Que cherchez-vous ? dit-il.

— Elles sont ici, je les ai vues : je vais épouser Mary-Ann ; mais il faut d’abord que je leur sois présenté. C’est la mode anglaise. Aidez-moi ! Où sont-elles ? N’avez-vous pas vu une grande femme coiffée d’un oiseau de paradis ?

— Oui, elle vient de quitter le bal avec une bien jolie fille.

— Quitter le bal mais, mon ami, c’est la mère de Mary-Ann !

— Calmez-vous, nous la retrouverons. Je vous ferai présenter par le ministre d’Amérique.

— C’est cela. Je vais vous montrer mon oncle Edward Sharper. Je l’ai laissé ici. Où diable s’est-il sauvé ? Il ne saurait être loin ! »

L’oncle Edward avait disparu. J’entraînai le pauvre Harris jusque sur la place du palais, devant l’hôtel des Étrangers. L’appartement de