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avec le ruban neuf, et la mit dans sa poche en disant :

« Voilà, monsieur, tout ce que j’avais à vous dire.

— Monsieur, cria le capitaine en faisant un pas en arrière.

— Point de bruit, monsieur, je vous en prie. Si vous tenez à ce joujou, veuillez l’envoyer prendre chez M. John Harris, commandant de la Fancy, par deux de vos amis.

— Monsieur, reprit Périclès, je ne sais de quel droit vous me prenez une croix dont la valeur est de quinze francs, et que je serai forcé de remplacer à mes frais.

— Qu’à cela ne tienne, monsieur ; voici un souverain à l’effigie de la reine d’Angleterre : quinze francs pour la croix, dix pour le ruban. S’il restait quelque chose, je vous prierais de le boire à ma santé.

— Monsieur, dit l’officier en empochant la pièce, je n’ai plus qu’à vous remercier. » Il nous salua sans ajouter un mot, mais ses yeux ne promettaient rien de bon.

« Mon cher Hermann, me dit Harris, vous ferez prudemment de quitter ce pays le plus tôt possible avec votre future. Ce gendarme m’a l’air d’un brigand fini. Quand à moi, je resterai huit jours, pour lui laisser le temps de me rendre la monnaie de ma pièce ; après quoi, je suivrai l’ordre qui m’envoie dans les mers du Japon.

— Je suis bien fâché, lui répondis-je, que votre vivacité vous ait emporté si loin. Je ne voulais pas sortir de Grèce sans un exemplaire ou deux de la Boryana variabilis. J’en avais un incomplet,