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— Si !

— Quand ?

— Jamais. Madame, Hadgi-Stavros a tous ses fonds placés chez MM. Barley et Cie.

— Chez nous !

— Cavendish-square, 31, à Londres. Mercredi dernier, il a dicté devant nous une lettre d’affaires à l’adresse de M. Barley.

— Et vous ne m’avez pas dit cela plus tôt !

— Vous ne m’en avez jamais laissé le temps.

— Mais c’est monstrueux ! Votre conduite est inexplicable ! Nous serions en liberté depuis six jours. Je serais allée droit à lui ; je lui aurais dit nos relations…

— Et il vous aurait demandé deux ou trois cent mille francs Croyez-moi, madame, le mieux est de ne rien lui dire du tout. Payez votre rançon ; faites-vous donner un reçu, et dans quinze jours envoyez-lui un compte courant avec la mention suivante :

« Item, 100.000 francs remis personnellement par Mme Simons, notre associée, contre reçu. »

De cette façon, vous rentrez dans votre argent, sans le secours de la gendarmerie. Est-ce clair ? »

Je levai les yeux et je vis le joli sourire de Mary-Ann, tout radieux de reconnaissance. Mme Simons haussait furieusement les épaules et ne semblait émue que de dépit.

« En vérité, me dit-elle, vous êtes un homme surprenant ! Vous êtes venu nous proposer une évasion acrobatique lorsque nous avions un moyen si simple de nous échapper ! Et vous savez cela depuis mercredi matin ! Je ne vous pardonnerai jamais de ne pas nous l’avoir dit le premier jour.

— Mais, madame, veuillez vous rappeler que je