— Non, ils nous ont rendu trois cents francs, un nécessaire d’argent et la montre de ma fille.
— Ces objets sont encore en votre possession ?
— Sans doute.
— Vous avait-on pris vos bagues et vos pendants d’oreilles ?
— Non, monsieur le capitaine.
— Soyez assez bonne pour me les donner.
— Vous donner quoi ?
— Vos bagues, vos pendants d’oreilles, un nécessaire d’argent, deux montres et une somme de trois cents francs. »
Mme Simons se récria vivement ; « Quoi monsieur, vous voulez nous reprendre ce que les brigands nous ont rendu ? »
Le capitaine répondit avec dignité : « Madame, je fais mon devoir.
— Votre devoir est de nous dépouiller ?
— Mon devoir est de recueillir toutes les pièces de conviction nécessaires au procès d’Hadgi-Stavros.
— Il sera donc jugé ?
— Dès que nous l’aurons pris.
— Il me semble que nos bijoux et notre argent ne serviront de rien, et que vous avez abondamment de quoi le faire pendre. D’abord, il a arrêté deux Anglaises : que faut-il de plus ?
— Il faut, madame, que les formes de la justice soient observées.
— Mais, cher monsieur, parmi les objets que vous me demandez, il en est auxquels je tiens beaucoup.
— Raison de plus, madame, pour me les confier.