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— Vous les avez mis en fuite ?

— Il est vrai, madame, que sans nous ils seraient encore ici.

— Excellent jeune homme ! La bataille a dû être terrible !

— Pas trop : bataille sans larmes. Je n’ai eu qu’un mot à dire.

— Et nous sommes libres ?

— Assurément.

— Nous pouvons retourner à Athènes ?

— Quand il vous plaira.

— Eh bien, partons !

— Impossible pour le moment.

— Que faisons-nous ici ?

— Notre devoir de vainqueurs : nous gardons le champ de bataille !

— Mary-Ann, serrez la main de monsieur. »

La jeune Anglaise obéit.

« Monsieur, reprit Mme Simons, c’est Dieu qui vous envoie. Nous avions perdu toute espérance. Notre seul défenseur était un jeune Allemand de la classe moyenne, un savant qui cueille des herbes et qui voulait nous sauver par les chemins les plus saugrenus. Enfin, nous voici ! J’étais bien sûre que nous serions délivrées par la gendarmerie. N’est-il pas vrai, Mary-Ann ?

— Oui, maman.

— Sachez, monsieur, que ces brigands sont les derniers des hommes. Ils ont commencé par nous prendre tout ce que nous avions sur nous.

— Tout ? demanda le capitaine.

— Tout, excepté ma montre, que j’avais eu soin de cacher.

— Vous avez bien fait, madame. Et ils ont gardé ce qu’ils vous avaient pris ?