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le désespoir de leur famille. Celle-ci attend le 10 avril pour disposer de son cœur, parce qu’elle s’est juré à elle-même de rester sage jusqu’à dix-sept ans. Celle-là trouve un protecteur à son goût et n’ose le dire : elle craint la vengeance d’un conseiller référendaire qui a promis de la tuer et de se suicider ensuite si elle aimait un autre que lui. Il plaisantait, comme vous pensez bien, mais on prend les paroles au sérieux dans ce petit monde. Qu’elles sont naïves et ignorantes de tout ! On a entendu deux grandes filles de seize ans se disputer sur la noblesse de leur origine et le rang de leurs familles :

— Voyez un peu cette demoiselle !