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les abonnés, on leur sourit gratis, on bavarde avec eux dans les petits coins, on accepte leurs bonbons et même leurs diamants comme des politesses sans conséquence et qui n’engagent à rien celle qui les reçoit. Le monde s’imagine bien à tort que l’Opéra est un marché de plaisir facile et une école de libertinage. On y trouve des vertus en plus grand nombre que dans aucun autre théâtre de Paris : et pourquoi ? parce que la vertu y est plus chère que partout ailleurs.

N’est-il pas intéressant d’étudier de près ce petit peuple de jeunes filles, presque toutes parties de fort bas et que le talent ou la beauté peut en un