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Le notaire recevait bon nombre de visites. Il lui vint des compagnons de plaisir qui s’amusèrent de l’Auvergnat. On lui apprit à fumer des cigares, à boire du vin et de l’eau-de-vie. Le pauvre diable s’abandonnait à ces plaisirs nouveaux avec la naïveté d’un Peau-Rouge. On le grisa, on le soûla, on lui fit descendre tous les échelons qui séparent l’homme de la brute. C’était une éducation à refaire ; les beaux messieurs y prirent un plaisir cruel. N’était-il pas agréable et nouveau de démoraliser un Auvergnat ?

Certain jour, on lui demanda comment il pensait employer les cent louis de M. L’Ambert lorsqu’il aurait fini de les gagner :