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éducation. Si l’un avait été porteur d’eau et l’autre notaire, peut-être auraient-ils donné le spectacle d’une amitié moins fraternelle.

Romagné ne se plaignit jamais de rien, quoique la situation lui parût tout à fait nouvelle. Il obéit en esclave, ou mieux, en chrétien, à toutes les volontés de l’homme qui avait acheté sa peau. Il se levait, s’asseyait, se couchait, se tournait à droite et à gauche, selon le caprice de son seigneur. L’aiguille aimantée n’est pas plus soumise au pôle nord que Romagné n’était soumis à M. L’Ambert.

Cette héroïque mansuétude toucha le cœur du notaire, qui pourtant