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ET PEINTURE DÉCORATIVE

Napoléon III, en 1852, fit largesse du Panthéon au clergé qui avait béni le Deux-Décembre, il était imprégné de l’esprit anglais ; il avait passé des années chez ce peuple violent et respectueux qui a coupé la tête de Charles Ier sans écorner le piédestal d’une seule de ses statues. Il laissa donc à la nouvelle église de Sainte-Geneviève le fronton patriotique et philosophique de David d’Angers. Le clergé intrus, mais soumis à je ne sais quelle autorité des mœurs publiques, respecta les cénotaphes de Voltaire et de Rousseau et le pâle troupeau des sénateurs obscurs qui dorment là-bas, sous la pierre. Que ferons-nous à notre tour si demain, c’est-à-dire à la prochaine législature, le culte catholique est banni de ce logement usurpé ? Un marquis sceptique et d’esprit déluré a mis en joie les puissants du 24 mai 1873 en imprimant sur les murs du Panthéon le sceau de Rome. Il convia pêle-mêle tous nos artistes de renom à une œuvre décorative dont le curé de la paroisse daignait contrôler le programme. On