les mairies comme des mariées ; la spéculation entreprend des auberges magnifiques, elle y prodigue l’or, le marbre et la couleur ; plus d’un particulier, dans son hôtel, voudrait bien se donner le luxe d’un plafond de maître.
Ce sont les maîtres qui font défaut.
Le XIXe siècle a beau jeter les millions par les fenêtres, la grande peinture ne lui donnera pas le sou pour livre de son argent.
Je ne sais ce qu’il adviendra de ce malheureux Panthéon, qui a reçu et mal gardé les cendres de Voltaire. Sera-t-il dieu, table ou cuvette ? Nos enfants verront-ils dans la vaste et médiocre bâtisse de Soufflot un temple de la Gloire ou une église de Sainte-Geneviève ? Il faudrait être sorcier pour le dire. Le peuple français est à la fois très conservateur et passablement révolutionnaire. Ajoutez que le temps des fureurs iconoclastes est passé. Nous déchirons plus volontiers une constitution qu’une gravure de Marc-Antoine ou de Rembrandt. Quand