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sous n’importe quel gouvernement. Ce qui m’étonne, c’est qu’il n’en nourrisse pas davantage. Ce que je vous promets, c’est qu’il en nourrira beaucoup plus, dès qu’il sera mieux administré.

La population de l’État s’est accrue d’un tiers en 37 ans. Mais celle de la Grèce a triplé entre 1832 et 1853. Cependant la Grèce jouit d’un gouvernement détestable : je me pique de l’avoir assez correctement démontré. L’accroissement de la population prouve la vitalité des races et non la sollicitude des administrateurs. Je ne croirai jamais que 770 000 enfants soient nés entre 1816 et 1853 par l’intervention des prêtres. J’aime mieux supposer que la nation italienne est vigoureuse, morale, portée au mariage, et qu’elle n’a pas encore désespéré de l’avenir.

Enfin, si les sujets du pape restent chez eux sans trop déménager, c’est peut-être parce que les communications sont difficiles, peut-être parce que l’administration est chiche de passe-ports, peut-être aussi parce qu’ils savent bien qu’ils trouveraient partout les mêmes prêtres, les mêmes juges, et les mêmes impôts.

Sur une population de 3 124 668 hommes, l’État romain compte plus d’un million de cultivateurs et pasteurs. Les ouvriers sont au nombre de 258 872, et les domestiques un peu plus nombreux que les ouvriers. La statistique en donne environ 30 000 de plus. Le commerce, la Banque et les affaires n’occupent pas tout à fait 85 000 personnes.

Les propriétaires sont au nombre de 206 558. Ils