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« Soit 23 020 000 argent de France, qui est l’expression totale des ressources que la Grèce a trouvées dans ses négociations avec les capitalistes anglais.

« Quant au capital dont elle est grevée, il est :

00« Pour le premier emprunt, de 0 800 000 l. st.
dont il y a à déduire le montant du rachat
d’obligations opéré au moyen d’un fonds de
250 000 liv. sterl. et que l’on peut évaluer à
0 500 000
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00« Il resterait donc 0 300 000
00« Et pour le second emprunt 2 000 000
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« Et pour le Total 2 300 000 l. st.

ou 57 500 000 fr. argent de France, plus 30 ans d’intérêts[1]. »


Ou 30 ans d’intérêts à 5 pour 100, en tenant compte de l’intérêt des intérêts, font plus que quadrupler le capital. Ce n’est donc pas 57 millions qui sont dus par la Grèce aux porteurs de ses obligations : c’est 200 millions et plus, dont il n’est jamais parlé dans la discussion du budget.

On a dit que les gouvernements provisoires de Tripolitza et de Nauplie n’avaient pas le droit de contracter cet emprunt. Il est bien difficile de délimiter les droits d’un pouvoir révolutionnaire agissant au nom d’un pays insurgé ; et il me semble qu’en pareille circonstance tout ce qui est nécessaire est suffisamment régulier.

La Grèce avait-elle besoin d’argent en 1824 ? Oui. Pouvait-on s’en procurer autrement que par un emp-

  1. Casimir Leconte, Étude économique de la Grèce, p. 184.