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III


Dépenses. ― La dette intérieure. ― Les gouvernements forts sont les seuls qui trouvent à emprunter. ― Le gouvernement grec n’empruntera jamais de ses sujets. ― Les dettes de l’État remontent à la guerre de l’indépendance. ― Il ne les paye point. ― Pensions. ― La phalange : c’est le régime des colonels. ― Un libraire qu’on fait capitaine et un diplomte qu’on veut nommer général. ― Un négociant qui touche la solde de capitaine de vaisseau.


Les dépenses de la Grèce se composent : de la dette publique (dette intérieure, dette étrangère), de la liste civile, des indemnités aux chambres, du service des ministères, des frais de perception et de régie, de frais divers.

Si je connaissais un gouvernement qui doutât de sa force, de son crédit, de l’affection de ses partisans et de la prospérité du pays, je lui dirais : « Ouvrez un emprunt. »

On ne prête qu’aux gouvernements que l’on croit bien affermis.

On ne prête qu’aux gouvernements qu’on juge assez honnêtes pour remplir leurs engagements.

On ne prête qu’aux gouvernements que l’on a intérêt à maintenir. Dans aucun pays du monde, l’opposition n’a fait hausser les fonds publics.

Enfin, on ne prête que lorsqu’on a de quoi prêter.

C’est pour toutes ces raisons qu’il n’y a point de grand-livre en Grèce. Le peuple est trop pauvre et le gouvernement est trop connu pour qu’un emprunt de 100 000 francs puisse être couvert dans le pays.