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avoir mangé quatre grands morceaux de quiche avant ses relevailles. Gros-Pierre ne se remaria point, attendu qu’il avait des ouvriers en suffisance, et il arrondit son bien tout doucement. Mais comme les plaisanteries durent longtemps au village, les camarades du meunier lui parlaient encore de ces fameux millions qu’il n’avait pas rapportés d’Amérique, et Gros-Pierre se fâchait tout rouge sous sa farine, ainsi qu’aux premiers jours.

Le 4 septembre donc, il mariait son cadet à une bonne grosse mère d’Altroff qui avait les joues fermes et violettes : c’est un genre de beauté qu’on goûte assez dans le pays. La noce se faisait au moulin, vu que la mariée était orpheline de père et de mère et qu’elle sortait de chez les religieuses de Molsheim.

On vint dire à Pierre Langevin qu’un monsieur décoré avait quelque chose à lui dire, et Fougas parut dans sa splendeur. « Mon bon monsieur, dit le meunier, je ne suis guère en train de parler d’affaires, parce que nous avons bu un coup de vin blanc avant la messe ; mais nous allons en boire pas mal de rouge à dîner, et si le cœur vous en dit, ne vous gênez pas ! La table est longue. Nous causerons après. Vous ne dites pas non ? Alors, c’est oui. »

— Pour le coup, pensa Fougas, je ne me trompe pas. C’est bien la voix de la nature ! J’aurais mieux