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amitié de Fougas pour le nouveau colonel du 23e, après un premier mouvement de jalousie, et la brusque sympathie qu’il témoigna à M. du Marnet, dès qu’il vit couler le sang de sa blessure. Les querelles entre soldats sont des discussions de famille, qui n’effacent jamais la parenté.

Fermement persuadé qu’il n’était pas seul au monde, M. Fougas prenait plaisir à tous les objets nouveaux que la civilisation lui mettait sous les yeux. La vitesse du chemin de fer l’enivrait positivement. Il s’était épris d’un véritable enthousiasme pour cette force de la vapeur, dont la théorie était lettre close pour lui, mais il pensait aux résultats :

« Avec mille machines comme celle-ci, deux mille canons rayés et deux cent mille gaillards comme moi, Napoléon aurait conquis le monde en six semaines. Pourquoi ce jeune homme qui est sur le trône ne se sert-il pas des instruments qu’il a en main ? Peut-être n’y a-t-il pas songé. C’est bon, je vais le voir. S’il m’a l’air d’un homme capable, je lui donne mon idée, il me nomme ministre de la guerre, et en avant, marche ! »

Il s’était fait expliquer l’usage de ces grands fils de fer qui courent sur des poteaux tout le long de la voie.

« Nom de nom ! disait-il, voilà des aides de camp rapides et discrets. Rassemblez-moi tout ça aux mains d’un chef d’état-major comme Berthier, l’uni-