tout après la bataille ; nous l’employions à ramener les ennemis que nous avions dispersés. »
On se récria fort, on jeta dans la balance le nom glorieux de Murat.
« Sans doute, sans doute, dit-il en hochant la tête, Murat était un bon général dans sa petite sphère ; il suffisait parfaitement à ce qu’on attendait de lui. Mais si la cavalerie avait Murat, l’infanterie avait Napoléon. »
M. du Marnet fit observer judicieusement que Napoléon, si l’on tenait beaucoup à le confisquer au profit d’une seule arme, appartiendrait à l’artillerie.
« Je le veux bien, monsieur, répondit Fougas, l’artillerie et l’infanterie. L’artillerie de loin, l’infanterie de près…, la cavalerie à côté.
— Pardon encore, reprit M. du Marnet, vous voulez dire sur les côtés, ce qui est bien différent.
— Sur les côtés, à côté, je m’en moque ! Quant à moi, si je commandais en chef, je mettrais la cavalerie de côté. »
Plusieurs officiers de cavalerie se jetaient déjà dans la discussion. M. du Marnet les retint et fit signe qu’il désirait répondre seul à Fougas.
« Et pourquoi donc, s’il vous plaît, mettriez-vous la cavalerie de côté ?
— Parce que le cavalier est un soldat incomplet.
— Incomplet !