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avait pris une redoute sous les yeux du maréchal duc de Solfefino.

« C’est la tradition du régiment, dit-il en pleurant dans sa serviette. Ce brigand de 23e n’en fera jamais d’autres ! La déesse des Victoires l’a touché de son aile. »

Ce qui l’étonna beaucoup, par exemple, c’est qu’une guerre de cette importance se fût terminée en si peu de temps. Il fallut lui apprendre que depuis quelques années on avait trouvé le secret de transporter cent mille hommes, en quatre jours, d’un bout à l’autre de l’Europe.

« Bon ! disait-il, j’admets la chose. Ce qui m’étonne, c’est que l’empereur ne l’ait pas inventée en 1810, car il avait le génie des transports, le génie des intendances, le génie des bureaux, le génie de tout ! Mais enfin les Autrichiens se sont défendus, et il n’est pas possible qu’en moins de trois mois vous soyez arrivés à Vienne.

— Nous ne sommes pas allés si loin, en effet.

— Vous n’avez pas poussé jusqu’à Vienne ?

— Non.

— Eh bien, alors, où avez-vous donc signé la paix ?

— À Villafranca.

— À Villafranca ? C’est donc la capitale de l’Autriche ?

— Non, c’est un village d’Italie.