faire complètement, ne lui ôtèrent pas toute espérance.
« J’ai bien fait d’arriver, dit-il, il y a de l’ouvrage. »
Les guerres d’Afrique ne le séduisaient pas beaucoup, quoique le 23e eût conquis là-bas un bel accroissement de gloire.
« Comme école, c’est bon, disait-il. Le soldat doit s’y former autrement que dans les jardins de Tivoli, derrière les jupons des nourrices. Mais pourquoi diable ne flanque-t-on pas cinq cent mille hommes sur le dos de l’Angleterre ? L’Angleterre est l’âme de la coalition, je ne vous dis que ça ! »
Que de raisonnements il fallut pour lui faire comprendre la campagne de Crimée, où les Anglais avaient combattu à nos côtés !
« Je comprends, disait-il, qu’on tape sur les Russes : ils m’ont fait manger mon meilleur cheval. Mais les Anglais sont mille fois pires ! Si ce jeune homme (l’empereur Napoléon III) ne le sait pas, je le lui dirai. Il n’y a pas de quartier possible après ce qu’ils viennent de faire à Sainte-Hélène ! Si j’avais été en Crimée, commandant en chef, j’aurais commencé par rouler proprement les Russes ; après quoi je me serais retourné contre les Anglais, et je les aurais flanqués dans la mer, qui est leur élément ! »
On lui donna quelques détails sur la campagne d’Italie et il fut charmé d’apprendre que le 23e