fermer la fenêtre, il désigna du doigt la façade d’un joli petit bâtiment neuf où le colonel put lire en toutes lettres :
Renseignement parfaitement clair, et qui ne coûtait
pas vingt francs.
Fougas, un peu confus, serra la main de Léon et lui dit :
« Ami, je n’oublierai plus que la confiance est le premier devoir de la reconnaissance envers la bienfaisance. Mais parlez-moi de la patrie ! Je foule le sol sacré où j’ai reçu l’être, et j’ignore les destinées de mon pays. La France est toujours la reine du monde, n’est-il pas vrai ?
— Certainement, dit Léon.
— Comment va l’empereur ?
— Bien.
— Et l’impératrice ?
— Très-bien.
— Et le roi de Rome ?
— Le prince impérial ? C’est un très-bel enfant.
— Comment ! un bel enfant ! Et vous avez le front de dire que nous sommes en 1859 ! »
M. Nibor prit la parole et expliqua en quelques mots que le souverain actuel de la France n’était pas Napoléon Ier, mais Napoléon III.