t-il en France ? Rien, monsieur, absolument rien. J’ai l’honneur de vous saluer. »
Le 15 août au matin, M. Karl Nibor se présenta chez M. Renault avec le docteur Martout et la commission nommée à Paris par la Société de biologie. Comme il arrive souvent en province, l’entrée de notre illustre savant fut une sorte de déception. Mme Renault s’attendait à voir paraître, sinon un magicien en robe de velours constellée d’or, au moins un vieillard d’une prestance et d’une gravité extraordinaire. Karl Nibor est un homme de taille moyenne, très-blond et très-fluet. Peut-être a-t-il bien quarante ans, mais on ne lui en donnerait pas plus de trente-cinq. Il porte la moustache et la mouche ; il est gai, parleur, agréable et assez mondain pour amuser les dames. Mais Clémentine ne jouit pas de sa conversation. Sa tante l’avait emmenée à Moret pour la soustraire aux angoisses de la crainte et aux enivrements de la victoire.