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L’ASSASSIN

JEAN, sortant de sa cachette.

Où diable est-il perché cet oiseau-là ? Bon ! dans le noyer ! (Madame Pérard se lève et se dirige vers la fenêtre ; Jean se cache derrière le canapé et se relève aussitôt que madame Pérard l’a dépassé.) Décidément, c’est pour madame et j’en ai assez vu.

Il rentre dans sa cachette.
MADAME PÉRARD, près de la fenêtre.

Non ! non ! je vous le défends ! vous allez vous tuer.

ALFRED, au dehors.

Donnez-moi la main, alors ?

MADAME PÉRARD.

Y songez-vous, monsieur ?

ALFRED.

Je ne songe même qu’à cela ! En avant, à la grâce de Dieu !

Il entre par la fenêtre. — Coup de feu au dehors.
MADAME PÉRARD, redescendant jusque derrière le canapé, du côté droit.

Ah !

ALFRED, courant à elle.

Pardon, madame ; je vous ai fait peur ?

MADAME PÉRARD.

Vous n’êtes pas blessé ? Quelle folie !

ALFRED.

C’était le seul chemin qui ne fût pas gardé. Il y a des gendarmes dans toutes les plates-bandes.

MADAME PÉRARD, descendant à l’avant-scène à gauche.

Et vous n’avez pas eu peur ?