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L’ASSASSIN

ANGÉLIQUE.

Des gendarmes ?

JEAN.

Il vient d’en arriver plein le pays.

ANGÉLIQUE, revenant en scène, premier plan, milieu, à Alfred.

Monsieur, il y a des gendarmes plein le pays.

ALFRED.

Eh bien ! qu’est-ce que ça me fait ?

ANGÉLIQUE, descend à l’avant-scène droite.

Dame ! on ne sait jamais. Je croyais que Monsieur se cachait pour quelque chose. Quand on donne cent francs de loyer pour coucher sur un canapé…

ALFRED.

C’est qu’on a fait un mauvais coup !

ANGÉLIQUE.

Je ne dis pas ça… Cependant… il n’y a pas longtemps qu’il s’en est encore fait un, de mauvais coup, aux environs d’ici… un assassinat… rien que ça… un pauvre jeune homme… attendez !… Comment donc qu’il s’appelait ?… Ah ! Alfred Ducamp.

ALFRED.

Plait-il ?

ANGÉLIQUE.

Il a été assassiné.

ALFRED, se lève et descend à l’avant-scène, à la droite d’Angélique.

Ah ! vous êtes sûre que ce pauvre Alfred Ducamp a été assassiné ?