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« Je réparerai cela, dit-elle.

— À quoi bon ? répondit la malade. Je ne l’userai pas. »

On lui apporta son voile et sa coiffure. Elle remarqua l’absence des fleurs d’oranger. « C’est bien, dit-elle ; je craignais qu’on eût oublié quelque chose. »

Ces apprêts étaient d’une tristesse funèbre. « Maman, dit Germaine, vous rappelez-vous ces vers du poëte Jasmin, dont vous m’avez lu la traduction dans la Revue des Deux Mondes ?

Tous les chemins devraient fleurir,
Car belle épousée va sortir ;
Devraient fleurir, devraient grener,
Car belle épousée va passer !

Comment donc la pièce finissait-elle ? Je ne me le rappelle plus. Ah ! m’y voici !

Tous les chemins devraient gémir,
Car belle morte va sortir ;
Devraient gémir, devraient pleurer,
Car belle morte va passer.

La duchesse fondit en larmes. Germaine lui demanda pardon de sa lâcheté. « Attendez, dit-elle, vous me verrez devant l’ennemi ! Je dois porter dignement votre nom. Ne suis-je pas le dernier des La Tour d’Embleuse ? »

Les témoins de don Diego furent l’ambassadeur