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— Un instant ! Peut-être M. de Villanera viendra-t-il ici dans la soirée. En ce cas, je n’ai pas besoin de toi. Cependant, promène-toi dans nos environs demain matin. S’il ne devait pas me faire de visite… mais c’est impossible ! tu accourrais ici dès qu’il serait couché. L’heure n’y fait rien. Le Tas dormira peut-être ; sonne toujours, je t’ouvrirai la porte.

— C’est inutile, madame ; on a été serrurier, et j’ai encore mes outils.

— Bien ; je t’attendrai. Mais je suis sûre que le comte viendra. »

Mantoux servit à table ; mais il eut beau tendre ses deux oreilles à la conversation, le nom de Mme Chermidy ne fut pas même prononcé. On dînait en famille, avec un seul étranger, M. Stevens. La vieille comtesse lui demanda si la loi anglaise permettait aux magistrats d’expulser les vagabonds sans autre forme de procès. M. Stevens répondit que la législation de son pays protégeait la liberté individuelle jusque dans ses abus. Le docteur reprit en souriant :

« Voilà qui va bien ; et quid quant aux aventurières ?

— On les traite un peu plus sévèrement.

— Mais quand elles ont cinq ou six millions de capital ?

— Si vous en connaissez beaucoup de cette espèce, docteur, envoyez-les toutes en Angleterre.