contre la ville un feu soutenu qui la mit en cendres en moins de deux jours. Gou-Ly et ses complices se croyaient en sûreté dans la forteresse. La compagnie de débarquement, sous les ordres de l’un de nous, les assiégea pendant une semaine avec deux pièces de canon qu’on avait transportées à terre. Tous nos hommes furent admirables : ils vengeaient leur commandant. La Naïade n’appareilla, pour rallier le pavillon amiral, qu’après avoir puni impitoyablement le mandarin gouverneur et tous ceux qui s’étaient rassemblés autour de sa personne. À l’heure où nous écrivons, madame, il n’y a plus de ville appelée Ky-Tcheou ; il n’y a plus qu’un monceau de cendres qu’on peut appeler le tombeau du commandant Chermidy.
Agréez, madame, l’hommage des sentiments de profonde sympathie avec lesquels nous avons l’honneur d’être
Vos très-humbles et très-dévoués serviteurs.