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dans un cercle vicieux dont il n’aurait pu sortir que par la mort. La duchesse s’effrayait quelquefois de son haleine ardente. Elle n’osait lui avouer ses terreurs, mais elle plaçait discrètement auprès de son lit quelque tisane fraîche et parfumée qu’il laissait perdre. La table d’hôte le rétablit insensiblement, quoiqu’il ne s’y privât de rien. L’appât du jeu le retint sous la férule de son sauveur. Les abonnés du club jouaient le whist et l’écarté avec une certaine hardiesse, mais sans intempérance. Les plus fortes parties du whist coûtaient rarement plus d’un louis la fiche : c’est une distraction sans danger pour un millionnaire. S’il aventurait un fort pari autour d’une table d’écarté, personne n’avait le droit de le rappeler à la raison ; mais du moins on s’entendit pour ménager sa bourse. On le connaissait, et l’on s’intéressait à lui comme à un convalescent. Un joueur se comporte comme un sage ou comme un fou, selon qu’il est poussé ou retenu par ceux qui l’entourent. On le retint, et d’une main si délicate, qu’il ne sentit pas la bride.

Les salons les plus honorables lui ouvrirent leurs portes à deux battants. Toute aristocratie est naturellement franc-maçonne ; et un duc, quoi qu’il ait fait, a des droits imprescriptibles à l’indulgence de ses égaux. Le faubourg Saint-Germain, comme le fils respectueux de Noé, couvrit d’un manteau de pourpre les anciens égarements du vieillard. Les