de mode, il franchit les barrières avec sa compagnie, et s’assit plus d’une fois devant un saladier de vin rouge, à la table d’un cabaret. Il est bien difficile, au XIXe siècle, de s’encanailler avec élégance. C’est un tour de force que la cour de Louis XV a tenté avec quelque succès. Deux ou trois grands seigneurs français et étrangers ont essayé de faire revivre ces traditions du bon temps, mais en pure perte. L’âme la plus hautaine croule avec une rapidité incroyable dans les divertissements malsains et les fêtes nauséabondes des faubourgs. Les seules débauches auxquelles on résiste quelque temps sont celles qui coûtent fort cher. Le contentement de peu, qui est une vertu chez les hommes de travail, est le dernier degré de l’abaissement chez les hommes de plaisir.
Le pauvre duc était au plus bas quand deux personnes lui tendirent la main par des motifs bien différents. Ses sauveurs furent le baron de Sanglié et Mme Chermidy.
M. de Sanglié venait de temps en temps sonner chez les La Tour d’Embleuse. Il était leur ancien propriétaire, le témoin du mariage de Germaine, et l’ami de la famille. Il trouvait toujours la duchesse, jamais le duc ; mais tout Paris lui donnait des nouvelles de son déplorable ami. Il résolut de le sauver comme il l’avait logé autrefois, pour l’honneur du faubourg.