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GAËTANA.

volets.) Monsieur le baron est comme dans une forteresse. (Avec terreur.) Ah ! mon Dieu !

LE BARON.

Qu’y a-t-il ?

CARDILLO.

Monsieur le baron n’a pas entendu ? Là ! (Il désigne la porte de gauche.) On a remué !

LE BARON.

C’est la peur qui te trouble la cervelle. Va-t’en. Laisse-moi le flambeau, prends la lanterne.

CARDILLO, s’éloignant.

Fermerai-je la porte de l’escalier ?

LE BARON.

Oui. De mon côté je mettrai le verrou.

CARDILLO.

Mais par où entrerai-je demain matin chez monsieur le baron ?

LE BARON, montrant la droite.

Tu descendras par l’escalier de service.

CARDILLO.

C’est juste. J’ai l’honneur de souhaiter une bonne nuit à monsieur le baron. (Il s’avance vers la porte du fond.)

LE BARON.

Ah !… Cardillo ?

CARDILLO.

Monsieur ?

LE BARON.

Tu m’as dit que ce Birbone était une espèce de bravo ?

CARDILLO.

C’est bien connu.

LE BARON.

Et l’as-tu trouvé chez lui ?

CARDILLO.

J’y suis allé vers dix heures. Il loue une chambre dans les communs de la villa Corinaldi ; mais il n’était pas encore rentré.