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ACTE TROISIÈME.
LE BARON.

Tu leur diras de se mettre au lit. Il n’y a rien à craindre pour ce soir.

CARDILLO.

Cependant, monsieur le baron…

LE BARON.

Cependant, quoi ?

CARDILLO.

Joseph a vu un homme de mauvaise mine qui rôdait autour de la maison.

LE BARON.

Ah !

CARDILLO.

Battista en a vu un autre ; Tobia en a vu deux autres ; moi-même, je ne suis pas bien sûr, mais il me semble que j’en ai vu quatre autres.

LE BARON.

Toute une armée alors ? Qui prouve trop ne prouve rien. As-tu vu le juge Martinoli ? Qu’est-ce qu’il t’a répondu ?

CARDILLO.

Je l’ai rencontré à deux portes d’ici, villa Mattei. Il y passe la soirée, ainsi que le docteur Capricana. M. Martinoli m’a donné deux sbires qui sont en bas.

LE BARON.

Armés ?

CARDILLO.

Comme moi.

LE BARON.

Où sont-ils ? dans la rue ?

CARDILLO.

Non, monsieur ; au jardin.

LE BARON.

C’est plus sûr. Les fenêtres de la rue sont grillées.

CARDILLO.

À l’étage d’en bas. Et quant au premier… (Il ferme la fenêtre et les