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ACTE DEUXIÈME.

BIRBONE.

De quel pays êtes-vous, maître Cardillo ?

CARDILLO, avec dignité.

De Naples même.

BIRBONE.

Y a-t-il longtemps que vous êtes au service de M.  le baron ?

CARDILLO.

Dix-sept ans, monsieur Birbone.

BIRBONE.

Alors vous le connaissez à fond ?

CARDILLO.

Je m’en pique.

BIRBONE.

N’est-ce pas un homme assez violent ?

CARDILLO.

C’est le plus doux des hommes.

BIRBONE.

Ah ! tant pis. On m’a dit qu’il était un peu serré, et que les pauvres gens jouaient gros jeu à lui faire tort d’une bagatelle ?

CARDILLO.

Je n’ai jamais essayé ; mais je puis vous dire que de tous les gentilshommes de Naples M.  le baron est le plus généreux.

BIRBONE.

Diable ! Est-ce qu’il l’a toujours été, gentilhomme ?

CARDILLO.

De père en fils, depuis les croisades. Et voici nos armoiries ; un navire sur champ d’azur.

BIRBONE.

Un navire, dites-vous ? Mieux que cela, monsieur Cardillo ! un bateau à vapeur ! C’est quelque souvenir des croisades ?

CARDILLO.

Je n’ai pas de compte à vous rendre.