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ACTE DEUXIÈME.

CARDILLO.

C’est que… c’est un particulier assez mal famé dans le royaume.

LE BARON.

Eh bien, surveille-le. (Il sort avec le docteur, à gauche.)


Scène V.

CARDILLO, BIRBONE.
CARDILLO, ouvrant la porte de droite.

Vous pouvez entrer, maître Birbone, mais vous aurez soin de ne toucher à rien.

BIRBONE.

Trop aimable !

CARDILLO.

M. le baron est dans les appartements de madame. (Il désigne du doigt la porte de gauche.) En attendant qu’il revienne, j’ai ordre de ne vous point quitter.

BIRBONE.

Eh ! quelle compagnie plus honorable pouvait-on m’offrir ? Je dirai que l’illustre Cardillo, le plus lettré des intendants, m’a servi de cicérone dans la villa de son maître. C’est ainsi que le Tasse, votre rival en poésie, faisait les honneurs du palais de Ferrare. (Il s’approche de la porte du baron.)

CARDILLO, lui coupant le chemin.

N’espérez pas que vos flagorneries me fassent oublier mon devoir ! Ceci est la chambre à coucher de M.  le baron, et je n’ai pas reçu l’ordre de vous y faire entrer.

BIRBONE, d’un ton dégagé.

Oh ! merci ! Je n’ai pas sommeil. J’ai vu de la maison ce que j’étais curieux de connaître. Les appartements de réception sont en bas, n’est-il pas vrai ?

CARDILLO.

Oui, monsieur, et nous n’y recevons que la bonne compagnie.